Robotisation : menace ou chance pour l’emploi de demain ?

Imaginez une chaîne de montage automobile, autrefois un ballet d'humains, désormais orchestrée par des robots effectuant des tâches avec une précision et une rapidité inégalées. Ces machines intelligentes, autrefois reléguées à la science-fiction, sont aujourd'hui une réalité tangible, transformant radicalement la façon dont nous produisons, travaillons et interagissons avec notre environnement. L'intégration croissante des robots dans divers secteurs, de l'industrie à la santé, soulève des questions fondamentales sur l'avenir de l'emploi et l'évolution du marché du travail. Est-ce que cette vague de robotisation et d'intelligence artificielle (IA) va emporter avec elle des millions d'emplois, créant une crise sociale sans précédent, ou va-t-elle créer de nouvelles opportunités, stimuler la croissance économique et améliorer les conditions de travail pour tous?

La robotisation, définie comme le processus d'automatisation de tâches et de processus par des robots, combinée à l'essor de l'intelligence artificielle (IA) et de l'apprentissage machine (machine learning), a connu une accélération exponentielle ces dernières années. L'amélioration constante des capacités de l'IA, permettant aux machines d'apprendre, de s'adapter et de prendre des décisions, a permis de concevoir des robots plus autonomes, plus polyvalents et capables de réaliser des tâches de plus en plus complexes. Cette évolution rapide pose un défi majeur à la société, car elle remet en question la place de l'humain dans le monde du travail et soulève des inquiétudes concernant le chômage technologique et la nécessité de requalifier la main-d'œuvre.

La menace : destruction d'emplois, précarisation et polarisation du marché du travail

La perspective de la destruction d'emplois due à la robotisation et à l'automatisation avancée est une source d'inquiétude légitime pour de nombreux travailleurs et experts du marché du travail. L'automatisation de certaines tâches, autrefois effectuées par des humains, peut rendre certains métiers obsolètes, entraînant des pertes d'emplois massives et une précarisation de la situation financière de nombreux travailleurs. Cette transformation profonde soulève des questions cruciales sur la nécessité de repenser le marché du travail, les politiques sociales et les stratégies de formation pour accompagner les personnes touchées par ces changements technologiques.

Secteurs les plus vulnérables à la robotisation

Certains secteurs d'activité sont particulièrement exposés aux effets de la robotisation et de l'intelligence artificielle. Parmi ces secteurs figurent l'industrie manufacturière, le transport et la logistique, le service client, les tâches administratives répétitives et même certains métiers dans le domaine de la finance et de la comptabilité. Ces secteurs sont caractérisés par des tâches répétitives, prévisibles et facilement automatisables, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la concurrence des robots et des algorithmes intelligents.

Par exemple, dans l'industrie manufacturière, les opérateurs de machines, les assembleurs et les contrôleurs de qualité sont de plus en plus remplacés par des robots collaboratifs (cobots) capables de travailler 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans pause ni congé, avec une précision et une constance supérieures à celles des humains. Dans le secteur du transport et de la logistique, l'arrivée imminente des camions autonomes et des drones de livraison pourrait entraîner la disparition de millions d'emplois de chauffeurs et de manutentionnaires. Les caissiers, dont le travail consiste à scanner des articles et à encaisser les paiements, sont également menacés par l'essor des caisses automatiques, des applications de paiement mobile et des systèmes de reconnaissance faciale.

  • Industrie manufacturière : Automatisation des chaînes de production et remplacement des opérateurs de machines.
  • Transport et logistique : Développement des camions autonomes et automatisation des entrepôts.
  • Service client : Utilisation de chatbots et d'assistants virtuels pour répondre aux demandes des clients.
  • Tâches administratives : Automatisation des processus répétitifs tels que la saisie de données et la gestion de documents.

Impact de la robotisation sur les travailleurs

Les conséquences de la robotisation et de l'automatisation avancée sur les travailleurs peuvent être significatives et multiformes. La perte d'emplois est la conséquence la plus directe et la plus visible, mais la précarisation de l'emploi, la déqualification de la main-d'œuvre et le chômage technologique sont également des préoccupations majeures. Les travailleurs peu qualifiés et peu formés sont particulièrement vulnérables à ces changements, car ils ont moins de chances de trouver un nouvel emploi dans un marché du travail en constante évolution.

Le chômage technologique, c'est-à-dire le chômage causé par l'automatisation et la robotisation, est un phénomène de plus en plus préoccupant pour les économistes et les décideurs politiques. Selon certaines estimations, la robotisation et l'IA pourraient entraîner la perte de plus de 85 millions d'emplois dans le monde d'ici 2025. Cette perspective alarmante soulève des questions fondamentales sur la nécessité de mettre en place des politiques sociales ambitieuses pour soutenir les personnes touchées par le chômage technologique et pour les aider à se reconvertir vers de nouveaux métiers porteurs d'avenir.

Sophie, ancienne opératrice de machine dans une usine automobile de Valenciennes, a perdu son emploi après 15 ans de service lorsque l'entreprise a décidé d'automatiser sa chaîne de production et d'installer des robots collaboratifs. Elle témoigne : "Du jour au lendemain, on nous a annoncé que nos postes étaient supprimés. On nous a proposé une formation de six mois pour apprendre un autre métier dans le domaine de la logistique, mais c'était difficile de se remettre en question après des années passées à faire la même chose. Je me suis sentie dévalorisée et inutile." Elle a finalement trouvé un emploi moins bien payé et moins stable en tant qu'agent d'entretien, mais elle a du mal à joindre les deux bouts et à faire face à la nouvelle réalité du marché du travail.

Polarisation du marché du travail et creusement des inégalités

La robotisation et l'automatisation intelligente contribuent à la polarisation du marché du travail, avec une augmentation des emplois hautement qualifiés et des emplois peu qualifiés, mais une diminution des emplois à qualification moyenne. Cette polarisation est due à l'automatisation des tâches routinières et répétitives, ainsi qu'au besoin accru de compétences cognitives, créatives et sociales pour les emplois qui ne peuvent pas être facilement automatisés.

Les emplois hautement qualifiés, tels que les développeurs de logiciels, les ingénieurs en robotique, les data scientists et les spécialistes de l'intelligence artificielle, sont de plus en plus demandés par les entreprises, car ils sont indispensables pour concevoir, programmer, déployer et maintenir les robots et les systèmes automatisés. Les emplois peu qualifiés, tels que les aides à domicile, les agents de sécurité, les employés de la restauration et les livreurs, sont également en croissance, car ils nécessitent des compétences sociales, émotionnelles et relationnelles qui ne peuvent pas être facilement reproduites par les robots.

En revanche, les emplois à qualification moyenne, tels que les employés de bureau, les caissiers de banque, les opérateurs de machines, les téléconseillers et les comptables, sont en déclin constant, car ils sont de plus en plus automatisés par des logiciels, des robots et des algorithmes intelligents. Cette polarisation du marché du travail peut entraîner une augmentation des inégalités sociales, car les travailleurs les plus qualifiés et les plus formés sont de plus en plus avantagés par rapport aux travailleurs moins qualifiés.

Selon une étude récente de France Stratégie, 10% des emplois sont menacés de disparition à court terme et que 25 % des emplois pourraient être profondément transformés par l'automatisation. Ces chiffres témoignent de l'ampleur de la transformation du marché du travail et de la nécessité d'anticiper et de gérer les conséquences sociales de la robotisation.

Inégalités sociales et exclusions potentielles

L'impact de la robotisation sur les inégalités sociales et territoriales est une préoccupation majeure pour les responsables politiques et les experts du monde du travail. L'accès inégal aux nouvelles technologies, à la formation professionnelle et aux opportunités d'emploi peut creuser les écarts entre les individus, les régions et les groupes sociaux. Le risque est de créer une "société à deux vitesses", avec une minorité de personnes bénéficiant des avantages de la robotisation et une majorité de personnes exclues du marché du travail et marginalisées sur le plan social et économique.

  • Accès inégal aux technologies numériques : Fracture numérique entre les zones urbaines et rurales.
  • Coût de la formation professionnelle : Difficulté pour les travailleurs peu qualifiés d'accéder à une formation de qualité.
  • Mobilité géographique : Difficulté pour les travailleurs de se déplacer vers les régions où se créent les emplois.
  • Discrimination à l'embauche : Les travailleurs plus âgés sont souvent victimes de discrimination.

Les régions les plus industrialisées, qui dépendent fortement des secteurs les plus vulnérables à la robotisation, sont souvent les plus touchées par les suppressions d'emplois et la fermeture d'usines. Les travailleurs les plus âgés, qui ont moins de temps pour acquérir de nouvelles compétences et qui sont moins enclins à se former, peuvent également avoir du mal à se reconvertir vers de nouveaux métiers porteurs d'avenir. L'exclusion numérique, qui touche notamment les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes vivant dans les zones rurales, peut également constituer un frein à l'accès à l'emploi et à la formation professionnelle.

L'opportunité : création de nouveaux emplois, amélioration des conditions de travail et croissance économique

Malgré les inquiétudes qu'elle suscite, la robotisation et l'automatisation intelligente représentent également une opportunité unique de créer de nouveaux emplois, d'améliorer les conditions de travail et de stimuler la croissance économique. L'automatisation des tâches pénibles, répétitives et dangereuses peut permettre aux travailleurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, telles que la créativité, l'innovation, la résolution de problèmes complexes et les relations humaines.

Création de nouveaux métiers et professions

La robotisation et l'IA entraînent la création de nouveaux métiers et professions dans les secteurs liés à la robotique, à l'intelligence artificielle, à l'automatisation et à la transformation numérique. Ces métiers nécessitent des compétences techniques et numériques de pointe, telles que la programmation, le développement de logiciels, l'analyse de données, la cybersécurité et la gestion de systèmes automatisés. Le besoin croissant de ces compétences offre des perspectives d'emploi intéressantes pour les jeunes diplômés, les personnes en reconversion professionnelle et les travailleurs qui souhaitent se spécialiser dans un domaine porteur.

Parmi les nouveaux métiers qui émergent, on peut citer les ingénieurs en robotique, les développeurs de logiciels pour robots, les data scientists spécialisés dans l'analyse de données robotiques, les techniciens de maintenance robotique, les spécialistes de la cybersécurité pour protéger les systèmes automatisés et les consultants en transformation numérique pour accompagner les entreprises dans leur transition vers l'industrie 4.0. Dans le futur proche, on pourrait également voir apparaître des métiers encore inexistants aujourd'hui, tels que les éthiciens de l'IA, les contrôleurs de biais algorithmiques, les designers d'interfaces homme-machine et les spécialistes de la formation des robots.

  • Ingénieur en robotique : Conception, développement et maintenance des robots industriels et collaboratifs.
  • Data scientist : Analyse des données collectées par les robots pour optimiser les performances et la productivité.
  • Spécialiste de la cybersécurité : Protection des systèmes automatisés contre les cyberattaques et les intrusions.
  • Consultant en transformation numérique : Accompagnement des entreprises dans leur transition vers l'industrie 4.0.

Transformation des emplois existants

La robotisation ne se limite pas à la suppression d'emplois, elle transforme également les emplois existants en automatisant les tâches les plus pénibles et répétitives. Cette transformation permet aux travailleurs de se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, telles que la créativité, l'innovation, la résolution de problèmes complexes et les relations humaines. Cela peut améliorer les conditions de travail, augmenter la satisfaction au travail et rendre les emplois plus intéressants et valorisants.

Par exemple, un opérateur de machine qui travaillait auparavant à assembler des pièces toute la journée peut désormais superviser le travail des robots, intervenir en cas de problème technique et se concentrer sur l'optimisation des processus de production. Un employé de bureau qui passait son temps à saisir des données et à classer des documents peut désormais se concentrer sur l'analyse des données, la prise de décision et la communication avec les clients. Un vendeur qui était auparavant occupé à encaisser les paiements peut désormais consacrer plus de temps à conseiller les clients, à leur offrir un service personnalisé et à développer des relations durables avec eux.

Une étude de l'Agence Nationale pour l'Amélioration des Conditions de Travail (ANACT) a montré que l'introduction de robots collaboratifs dans les usines peut réduire le stress physique des travailleurs, améliorer leur bien-être et augmenter leur satisfaction au travail.

Gains de productivité, croissance économique et création de richesse

La robotisation et l'automatisation intelligente génèrent des gains de productivité significatifs, stimulent la croissance économique et contribuent à la création de richesse. En automatisant les tâches, les entreprises peuvent produire plus rapidement, à moindre coût, avec une meilleure qualité et avec moins de déchets. Ces gains de productivité peuvent bénéficier à la société dans son ensemble, en augmentant le PIB, en améliorant le niveau de vie, en créant des emplois et en finançant les services publics.

Selon une étude de McKinsey Global Institute, la robotisation et l'IA pourraient ajouter 13 000 milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030. La robotisation permet de réduire les coûts de production de 20 à 30 %, d'améliorer la qualité des produits de 10 à 20 % et d'augmenter la capacité de production de 20 à 40 %.

Par exemple, l'entreprise Amazon a massivement investi dans la robotisation de ses entrepôts, ce qui lui a permis de réduire ses coûts de stockage et de livraison, d'améliorer la satisfaction de ses clients et d'augmenter ses parts de marché. L'entreprise Renault a introduit des robots collaboratifs dans ses usines pour améliorer les conditions de travail de ses employés, augmenter la productivité et réduire les accidents du travail.

Amélioration de la qualité de vie, de la santé et de l'autonomie

La robotisation a des applications prometteuses dans de nombreux domaines, tels que la santé, l'éducation, l'agriculture et l'environnement, où elle peut améliorer la qualité de vie, augmenter l'autonomie des personnes et contribuer à résoudre des problèmes complexes. Les robots chirurgicaux permettent de réaliser des opérations plus précises et moins invasives, les exosquelettes aident les personnes handicapées à se déplacer et à retrouver une certaine autonomie, les robots d'assistance aux personnes âgées les aident à accomplir les tâches quotidiennes et à maintenir le contact avec le monde extérieur, les drones agricoles permettent de surveiller les cultures et d'optimiser l'utilisation des ressources naturelles, et les robots nettoyeurs permettent de dépolluer les océans et les rivières.

Par exemple, le robot chirurgical Da Vinci permet aux chirurgiens de réaliser des opérations complexes avec une grande précision, ce qui réduit les risques de complications, accélère le temps de récupération des patients et diminue les coûts de santé. Les exosquelettes, tels que le ReWalk et l'Indego, permettent aux personnes paralysées de se tenir debout, de marcher et de monter les escaliers, ce qui améliore leur mobilité, leur qualité de vie et leur intégration sociale. Les robots d'assistance aux personnes âgées, tels que le Paro, offrent une compagnie, une stimulation cognitive et un soutien émotionnel aux personnes isolées ou atteintes de démence.

Les stratégies d'adaptation : formation, régulation, redistribution et innovation

Pour tirer pleinement parti des avantages de la robotisation et de l'IA tout en atténuant leurs effets négatifs sur l'emploi et les inégalités, il est essentiel de mettre en place des stratégies d'adaptation efficaces, ambitieuses et coordonnées. Ces stratégies doivent porter sur quatre axes principaux : la formation professionnelle, la régulation du marché du travail, la redistribution des richesses et le soutien à l'innovation.

Formation et requalification professionnelle tout au long de la vie

La formation et la requalification professionnelle tout au long de la vie sont indispensables pour permettre aux travailleurs de s'adapter aux changements induits par la robotisation, l'IA et la transformation numérique. Il est nécessaire de développer les compétences techniques et numériques, telles que la programmation, l'analyse de données et la cybersécurité, ainsi que les compétences transversales, telles que la créativité, la pensée critique, la résolution de problèmes complexes, la communication et la collaboration. Ces compétences sont de plus en plus demandées par les entreprises et sont essentielles pour réussir dans le marché du travail de demain.

  • Mise en place de programmes de formation professionnelle continue et accessible à tous les travailleurs.
  • Développement des compétences numériques et des compétences transversales.
  • Adaptation des programmes de formation aux besoins du marché du travail et aux évolutions technologiques.
  • Promotion de l'apprentissage tout au long de la vie et de la culture de l'innovation.

Les gouvernements, les entreprises, les partenaires sociaux et les institutions éducatives ont un rôle important à jouer dans la mise en œuvre de ces mesures. Les gouvernements peuvent financer des programmes de formation professionnelle et de requalification, les entreprises peuvent investir dans la formation de leurs employés et les institutions éducatives peuvent adapter leurs programmes pour répondre aux besoins du marché du travail et anticiper les évolutions technologiques. Les partenaires sociaux peuvent négocier des accords collectifs pour garantir l'accès à la formation professionnelle et la reconnaissance des compétences acquises.

L'Union Européenne a lancé un programme ambitieux de développement des compétences numériques, doté d'un budget de plusieurs milliards d'euros, afin de former des millions de travailleurs aux nouvelles technologies et de favoriser la transformation numérique des entreprises.

Régulation du marché du travail et adaptation du droit du travail

La régulation du marché du travail et l'adaptation du droit du travail sont nécessaires pour atténuer les effets négatifs de la robotisation et de l'IA sur l'emploi et les conditions de travail. Différentes options de régulation peuvent être envisagées, telles que la taxation des robots, la création d'un statut du travailleur numérique, la négociation collective sur l'automatisation, la limitation du recours aux contrats précaires et la garantie d'un revenu minimum pour tous les citoyens.

  • Taxation des robots : Imposition d'une taxe sur les entreprises qui utilisent des robots pour financer la formation professionnelle et les politiques sociales.
  • Création d'un statut du travailleur numérique : Protection des droits des travailleurs qui exercent leur activité via des plateformes numériques.
  • Négociation collective sur l'automatisation : Participation des travailleurs et des syndicats aux décisions concernant l'introduction de robots dans les entreprises.
  • Limitation du recours aux contrats précaires : Garantie d'un emploi stable et de conditions de travail dignes pour tous les travailleurs.

Chaque option de régulation a ses avantages et ses inconvénients, et il est important de les analyser attentivement avant de prendre une décision. Il est également essentiel de tenir compte des spécificités de chaque secteur d'activité et de chaque pays. L'Organisation Internationale du Travail (OIT) a publié des recommandations pour guider les gouvernements et les partenaires sociaux dans l'adaptation du droit du travail aux nouvelles réalités du monde du travail.

Redistribution des richesses et lutte contre les inégalités

La redistribution des richesses créées par la robotisation et l'IA est indispensable pour garantir une plus grande équité sociale et lutter contre les inégalités. Différentes options de redistribution peuvent être envisagées, telles que l'augmentation du salaire minimum, le renforcement de la protection sociale, la création d'un revenu de base universel et la réforme de la fiscalité.

  • Augmentation du salaire minimum : Garantie d'un revenu décent pour tous les travailleurs.
  • Renforcement de la protection sociale : Accès à la santé, à l'éducation et au logement pour tous les citoyens.
  • Création d'un revenu de base universel : Versement d'un revenu inconditionnel à tous les citoyens, indépendamment de leur situation professionnelle.
  • Réforme de la fiscalité : Imposition plus forte des revenus du capital et des grandes fortunes pour financer les politiques sociales.

Chaque option de redistribution a ses effets potentiels sur la croissance économique, l'emploi et les inégalités, et il est important de les évaluer attentivement avant de prendre une décision. Il est également essentiel de tenir compte des spécificités de chaque pays et de chaque système fiscal. L'OCDE a publié des études comparatives sur les politiques de redistribution et leur impact sur les inégalités.

Soutien à l'innovation, à la recherche et à l'entrepreneuriat

Soutenir l'innovation, la recherche et l'entrepreneuriat est essentiel pour créer de nouveaux emplois, développer de nouvelles technologies et favoriser la croissance économique. Il est nécessaire d'encourager la création d'entreprises innovantes, de financer la recherche fondamentale et appliquée, de promouvoir la diffusion des technologies et de faciliter l'accès au financement pour les entrepreneurs.

Les gouvernements peuvent mettre en place des mesures pour encourager l'innovation, telles que des crédits d'impôt recherche, des subventions à l'innovation, des incubateurs d'entreprises et des pôles de compétitivité. Ils peuvent également investir dans la recherche fondamentale et appliquée, par exemple en finançant des projets de recherche universitaire et en créant des partenariats entre les universités et les entreprises. Il est également important de promouvoir la diffusion des technologies, par exemple en organisant des conférences, des salons et des ateliers sur les nouvelles technologies, et de faciliter l'accès au financement pour les entrepreneurs, par exemple en créant des fonds d'investissement, des prêts à taux zéro et des garanties bancaires.

La France a lancé un plan d'investissement de 100 milliards d'euros pour soutenir l'innovation, la transition énergétique et la transformation numérique de l'économie.

Il est crucial d'encourager la formation de jeunes talents dans les domaines de la robotique et de l'IA. Cela peut se faire par le biais de bourses d'études, de programmes de mentorat et de collaborations entre les universités et les entreprises. Les entreprises comme Boston Dynamics, spécialisées dans la robotique avancée, ont bénéficié de ces initiatives. En 2022, le marché mondial de la robotique a atteint 44 milliards de dollars, et l'on prévoit une croissance annuelle de 26 % jusqu'en 2030.

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